Léon Yves
1921, Loguivy-Plougras (Côte d’Armor)
Ouvrier sabotier, Yves Léon et son frère Joseph entrent en résistance dès 1940 par des actes de sabotage. En mars 1943, lorsque 300 jeunes des classes 1940, 41 et 42 du canton de Plouaret sont convoqués pour passer la visite de recensement du Service du Travail Obligatoire (STO), lui et ses camarades tentent d’empêcher l’opération.
Il est arrêté à Loguivy par la Feldgendarmerie, incarcéré à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc puis transféré le 21 avril au camp de Compiègne. Il est déporté le 8 mai 1943 au camp de concentration de Sachsenhausen (Matricule 66192, Kommando Heinkel). Il participe au comité clandestin qui organise des sabotages sur la chaîne de fabrication des avions Heinkel (He 111 et 117). Malade, il séjourne à plusieurs reprises à l’infirmerie (dysenterie puis tuberculose) avant d’être renvoyé au camp central, en décembre 1944. En février 1945, il est transféré par un train de marchandises vers le camp de Bergen-Belsen. Il y est libéré par les Britanniques, le 15 avril 1945.
Il a publié un témoignage : Bergen-Belsen, survivre aux camps nazis, Skol Vreizh, Morlaix, 2005, 2e édition (1re en 1999, à compte d’auteur).