Alcan Louise
1910, Paris - 1987, Paris
Issue d'une famille juive aisée, elle fait des études de lettres, d'art et d'archéologie et prépare une thèse de doctorat sur le costume féminin dans la vallée savoyarde de la Maurienne.
Sous l’Occupation, elle s'engage dans la Résistance au sein du Réseau du Musée de l'Homme. En 1941 elle quitte Paris pour Aix-en-Provence. Elle est arrêtée le 6 décembre 1943 à Marseille, elle est internée à la prison des Baumettes puis transférée à Drancy le 23 janvier. Elle est déportée le 3 février 1944 par le convoi 67 au camp d’Auschwitz (Matricule 75125). Elle est internée dans le camp de Birkenau avant d’être transférée, en octobre 1944, au Kommando de Rajsko.
Le 18 janvier 1945, elle subit l’évacuation vers le camp de Ravensbrück. Le 10 février 1945, elle est transférée au camp de Malchow puis à Leipzig. Elle s'évade le 7 avril 1945 ; elle est libérée par les troupes américaines.
Dès son retour, elle écrit un témoignage, publié en 1947 : Sans armes et sans bagages. Son activité professionnelle se déroule au sein du Musée des Arts et Traditions populaires à Paris. Dès sa création en 1945, elle rejoint l'Amicale d'Auschwitz dont elle devient secrétaire générale adjointe en 1949 puis secrétaire générale à partir de 1951 jusqu’en 1987, une association à laquelle elle a dévoué une grande partie de sa vie. En 1980, elle publie un petit opuscule, Le temps écartelé, qui complète son témoignage.
Sans armes et sans bagages, Limoges, Les imprimés d'art, 1947
Le Temps écartelé, éditeur Louise Alcan, 1980