Berkover André
1929, Paris
André est issu d’une famille juive d’origine polonaise par son père Benjamin et roumaine par sa mère, Sophie.
Caché chez sa tante à Paris, il y est arrêté ainsi que sa mère le 28 juin 1944, à l’âge de 14 ans, à la suite d’une dénonciation. Au camp de Drancy, il retrouve son frère aîné, Guy, arrêté auparavant. Tous les trois sont déportés par le convoi 76 du 30 juin 1944.
A l’arrivée à Auschwitz, André, d'abord séparé de son frère, parvient à changer de file pour rejoindre celle des hommes de plus de 16 ans vers laquelle son frère a été dirigé. Après 3 jours passés à Birkenau, tous deux sont envoyés au camp de Buna Monowitz (Auschwitz III).
Le 18 janvier 1944, alors que son frère, malade, reste au Revier, il subit l’évacuation, la Marche de la Mort, jusqu'à Gleiwitz puis les wagons charbonniers. En chemin, le train dirigé vers le camp de Buchenwald est stoppé au milieu d’une forêt. Les prisonniers Juifs de plusieurs wagons doivent descendre.
SS et prisonniers de droit commun, non juifs, dotés d'armes par les SS, mitraillent les Juifs. André est l’un des rares survivants. Fuyant pieds nus, il se réfugie dans une ferme ; il y est caché par des fermiers polonais jusqu'à l’arrivée des troupes soviétiques. André a eu les deux pieds gelés au 2e degré.
Rapatrié en France, il arrive à Marseille le 10 mai 1945 puis retrouve son père et sa sœur à l'hôtel Lutetia. Sa mère et son frère ne sont pas revenus.
- Il a écrit son témoignage : Matricule A165572, Société des Gens de Lettres, 2008 (en coopération avec François Wehrbach).