Bigielman Albert
1932, Paris - 2011, Paris
Son père, Mayer, de nationalité polonaise, engagé volontaire dans la légion étrangère, était prisonnier de guerre au stalag II B à Neustettin (Poméranie). Arrêté avec son frère et sa mère le 16 juillet 1942, lors des rafles du « Vel d’Hiv » mais libérés parce que les familles de prisonniers de guerre étaient encore épargnées.
Arrêtés de nouveau dans la nuit du 3 au 4 février 1944 et internés au camp de Drancy. Son jeune frère, malade et hospitalisé a échappé à l’arrestation. Albert et sa maman âgée de 48 ans ont été déportés par le convoi du 3 mai 1944 au camp de concentration de Bergen-Belsen.
Evacuée avec sa mère quelques jours avant la libération du camp par convoi ferroviaire vers le camp de Theresienstadt, Albert est atteint du typhus. Ils sont libérés à Tröbitz le 23 avril 1945 par l’armée soviétique après 13 jours d’errance.
À partir de la fin des années 1980, il s’investit dans le travail de mémoire. Il a été président de l’Association pour l’érection du monument du camp de Bergen Belsen au cimetière du Père Lachaise (1992-1994) puis président de l’Amicale des anciens déportés de Bergen-Belsen, de 1994 à sa disparition.
- J’ai eu douze ans à Bergen Belsen, Paris, Le Manuscrit, 2005