Bulawko Henri
1918, Lida (Lituanie, aujourd’hui Biélorussie) – 2011, Paris
Sa famille, de culture yiddish, émigre en France en 1925 alors qu’il a 7 ans. Il a trois sœurs et deux frères. Son père est un rabbin orthodoxe. La famille s’installe dans l'île Saint-Louis.
Durant la guerre, il est actif dans la Résistance, de novembre 1940 au 19 novembre 1942, date de son arrestation. Il œuvre avec Léo Glaeser, David Rapoport au sein du Comité de la rue Amelot créé en juin 1940 par des responsables de la Fédération des sociétés juives de France (FSJF), du Bund, du Poale Zion. Il fabrique de faux papiers, notamment.
Il est arrêté en novembre 1942 au métro Père Lachaise. Il est interné à Drancy puis à Beaune-la-Rolande puis de nouveau au camp de Drancy jusqu'au 18 juillet 1943. Il est déporté par le convoi 57. Il est rapidement transféré au camp de Jaworzno où il reste 18 mois, jusqu’à l’évacuation.
Durant la Marche de la Mort, vers Blechhammer, il s’échappe et se réfugie dans les forêts jusqu'à l'arrivée des troupes soviétiques.
Après guerre, il devient journaliste et écrivain. Il a été un l’un des promoteurs de la mémoire de la Shoah en France. Dans le monde associatif, dès 1945, il est actif au sein de l’Amicale des Anciens Déportés Juifs de France, amicale de culture ashkénaze constituée majoritairement par des survivants Juifs originaires d’Europe centrale venus pour la plupart en France durant l’entre-deux guerres. Il en a été le secrétaire général avant d’en être Président durant près de 5 décennies.
Au début des années 1990, il est sollicité par l’Amicale d’Auschwitz et des Camps de Haute Silésie (qui existe depuis juin 1945) pour en occuper la présidence.
Il a été l’un des initiateurs des commémorations de Drancy et du Vel d’Hiv.
Il a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels :
- Son témoignage, Les jeux de la mort et de l’espoir Auschwitz, Jaworzno, préface de Jean-Maurice Hermann, Paris, A.A.D.J.F, 1954
- Le procès d’Auschwitz n’a pas eu lieu, Paris, Presses du temps présent, 1965