Kottler Rosette
1920, Paris (née Marcelle Waitzmann)
Ses parents, venus de Pologne, étaient fourreurs à Paris. Rosette, 7e d’une famille de 8 enfants perd sa mère alors qu’elle a 3 ans et son père, lorsqu’elle en a 8. Sa sœur aînée recueille sa petite sœur ; elle, est placée chez son oncle paternel. Après son Certificat d’étude, elle est apprentie dans l’atelier de fourrure des Galeries Lafayette.
Sous l’Occupation, elle porte l’étoile jaune et travaille chez un fourreur. Elle réussit à se procurer une fausse carte d’identité au nom de Rosette Dufour. Lors d’un contrôle de police, à la suite d’une soirée entre jeunes, elle est arrêtée. Accusée d’avoir violer le couvre-feu et pour ses faux papiers, elle est emprisonnée à la Roquette puis à La Santé. A l’issue du jugement, acquittée, elle est toutefois arrêtée par les Allemands et conduite à Drancy le 1er novembre 1943, déportée par le Convoi 62, du 20 novembre 1943. Sur 1200 personnes le composant, 914 sont gazées à l’arrivée ; 241 hommes et 45 femmes entrent au camp.
Elle est affectée à l’usine Union Werke. Un accident, un doigt coupé, la conduit au Revier où elle reste deux mois en parvenant à échapper à plusieurs sélections. Elle retourne à l’usine grâce à une Kapo allemande.
Le 18 janvier 1945, elle fait la Marche de la Mort. Elle connaît les camps de Ravensbrück et Neustatd où elle est libérée le 2 mai 1945.
A son retour, seule déportée de sa famille, elle retrouve les siens.