Meyer Yves
1923, Paris
En 1940, Yves Meyer refuse l'Armistice. Malgré ses 17 ans, il souhaite ardemment continuer le combat. En 1942, il est actif dans le sud-ouest dans le réseau Judith. Arrêté à la frontière espagnole, il s'évade et reprend des activités de résistance dans un maquis de la vallée de la Maurienne. Arrêté une nouvelle fois au cours d’un déplacement en train, il est amené à la Gestapo de Grenoble d’où il parvient à nouveau à s'évader.
Il gagne la Normandie où il devient chef régional d'un maquis. Il est arrêté le 3 juin 1944 sur dénonciation. Il connaît plusieurs prisons avant d’être transféré au camp de Compiègne. Il est déporté par le convoi du 2 juillet 1944, qui sera nommé le « Convoi de la Mort ». Les conditions du transport furent telles qu’il y eu plus de 900 morts sur 2500 déportés.
Il reste peu de temps au camp de Dachau et est envoyé vers le camp de Neckargerach dans la vallée du Neckar, un ensemble de camps qui dépendent de Natzweiler-Struthof. Il est affecté dans une usine Daimler-Benz Mercedes, montée à l’abri dans une mine de gypse, la mine d’Ogrigheim, où les Allemands fabriquent des moteurs pour les avions Messerschmitt. Il y travaille au terrassement et subit des conditions difficiles. Puis il est transféré dans une autre mine-usine à proximité. Il doit travailler à son aménagement.
Dissimulées dans des mines, ces usines faisaient partie du programme « Goldfisch », créées à la suite du bombardement allié, en mars 1944, qui endommagea gravement l’usine Daimer Benz de Berlin.
Une épidémie de typhus se déclare en novembre 1944 qui décime les rangs des déportés. Le camp de Neckargerach est alors transformé en camp hôpital pour les camps de la vallée du Neckar. Yves Meyer contracte le typhus puis une pleurésie. Des médecins français, prisonniers, soignent les déportés.
La plupart des déportés valides sont évacués vers Dachau. Yves Meyer est transféré vers Osterburken où il est libéré par les Américains. Très affaibli, il est sauvé par leurs soins.
Il a épousé une résistante, déportée de Ravensbrück, Nicole Clarence.