Stourdze Marcel
1913, Boulogne sur Seine - 2012
Issu d’une famille de rabbin de Pologne (Lodz) partie s’installer en Palestine puis en France, il naît le 9 juillet 1913 à Boulogne-sur-Seine. Brillant élève, il suit l’enseignement de l’école républicaine et une éducation rabbinique.
Il est arrêté le 16 juillet 1943 à Lyon, avec son épouse. Dénoncé pour faits de résistance, il est interrogé par Klaus Barbie et torturé. Le couple est déporté le 7 octobre 1943 par le convoi 60. Lors de leur arrestation, leur enfant, âgé de un an et demi, n'est pas été emmené.
A Auschwitz-Birkenau, à l’issue de la « sélection », Marcel Stourdzé est dirigé vers le camp de Buna Monowitz (matricule 157242), sa femme est internée au camp de Birkenau. Durant sa captivité, il apprend qu’elle a été gazée.
A Buna, il travaille dans plusieurs Kommandos. Il fait la marche de la mort le 17 janvier 1945 jusqu’à Gleiwitz puis il connaît successivement les camps de Flossenbürg, Regensburg, Dachau où il est libéré le 29 avril 1945 par les forces américaines.
La déportation l’a laissé handicapé. Deux de ses frères, déportés de France, sont morts en Pologne.
Dès le retour, il s’implique dans la défense des droits des déportés. Il contribue à la création de plusieurs institutions : la Fondation nationale des déportés et internés, résistants et patriotes (FNDIRP), l’Association nationale des anciens déportés juifs et leurs familles, l’Amicale des Déportés de Buna Monowitz.
Il était membre de l’Assemblée générale du CRIF, vice-président de l’Union des Déportés d’Auschwitz.
Il est l’un de ceux à l’origine du procès contre l’IG Farben. Témoin au procès contre Klaus Barbie.