Les poux étaient l'obsession du camp et des Kommandos. Malgré le rasage total à l'arrivée, malgré la douche qui suivait, ponctuée par des aspersions d'insecticides, les nouveaux arrivants étaient colonisés par ces indésirables bestioles en moins de vingt-quatre heures. On n'imagine pas la quantité de "morpions" qui pouvaient nous envahir. Ils se fourraient dans tous les plis et replis de nos vêtements de fibranne, tout particulièrement le long des coutures où ils étaient si serrés qu'on pouvait croire à des points supplémentaires d'un gros fil gris.[…] Ces poux de toutes variétés contribuaient encore à nous affaiblir car ils se nourrissaient de notre sang. Ce sont eux qui, à plusieurs reprises, provoquèrent des épidémies de typhus au camp même ou dans des chantiers.