Leger Jean
1925, La Chapelle–sur-Oreuse (Yonne) - 2015
En 1942, à 17 ans, il participe aux activités de résistances dirigées par le maire de la commune. Fin septembre, il échappe à l'arrestation du réseau, mais décide d'effectuer normalement la rentrée au lycée d'Auxerre. Le 25 novembre, la Gestapo vient l'arrêter en cours de mathématiques. Durement traité à Sens, il connaît ensuite les prisons d'Auxerre et du Cherche-Midi à Paris. Il est déporté au camp de concentration de Natzweiler-Struthof, puis au camp annexe de Kochem où il subit de dures conditions.
En avril 1943, il est ramené au camp du Struthof. Dans le camp, il intègre un réseau clandestin de Français qui s'entraident et le chargent des contacts avec le général Delestraint, premier chef de "L'Armée secrète", soigné à l'infirmerie du camp. Affecté à des travaux de terrassements, sa santé se dégrade ; il se requinque dans l'équipe de nuit des Kartoffelschäler (éplucheurs de pommes de terre).
Le 4 septembre 1944, il est évacué vers Dachau puis expédié au camp annexe d'Allach où il travaille dans un atelier des usines BMW, puis aux déblaiements causés par les bombardements américains et anglais.
Après la libération du camp par les Américains le 29 avril, il survit au typhus puis doit passer deux ans dans des hôpitaux à lutter contre la tuberculose. Il part ensuite travailler en Afrique équatoriale où il reste 30 ans. Après son retour en France, il milite à la FNDIR, à l'ANCR et témoigne dans les collèges et les lycées.
Il a rédigé un témoignage : Petite Chronique de l'Horreur Ordinaire, Yonne, Edité par l'A.N.A.C.R., 1998