Les nouvelles nous viennent de quelques quotidiens contrôlés par les nazis et qui nous sont donnés par les prisonniers français de l’usine ou bien de Mr Bouvet, professeur au lycée Carnot, qui s’est gardé de dire qu’il sait l’allemand et qui s’arrange toujours pour travailler le plus prêt possible des gardes pour écouter, sans en avoir l’air, leurs conversations et nous les rapporter. Admirable dévouement qui le cantonne dans la plèbe alors qu’il aurait pu monter dans la hiérarchie concentrationnaire car les étrangers parlant bien allemand sont rares.